Le voyage de la foi

Revenant d’une dizaine de jours de randonnée avec les jeunes de la paroisse dans le Désert des Cévennes qui désigne ces lieux isolés, à l’abri des persécuteurs, où les huguenots pouvaient célébrer leur culte en pleine nuit, je m’interroge sur le sens des voyages auquel nombre d’entre nous s’adonnent cet été.

Quiconque a déjà ouvert la Bible s’est rendu compte que le voyage y joue un rôle central : inséparable des circonstances dans lesquelles s’est développée la Révélation, le thème du voyage jalonne non seulement toute l’histoire d’Israël, mais aussi le ministère de Jésus-Christ ainsi que le développement de l’Église missionnaire « jusqu’aux extrémités de la terre ».

Le peuple hébreu lui-même ne fut-il pas pendant longtemps ce peuple nomade auquel se sont si fortement identifiés les camisards ?

Est-il alors nécessaire de partir au loin pour faire cette expérience ou s’agit-il d’une métaphore de nos vies ?

Car vous comme moi sommes bien voyageurs sur cette terre. Nous avançons, mais ne faisons que passer.

Les hébreux ont erré dans le désert portés par une promesse de liberté certes, mais aussi dans le doute, la souffrance, la colère et même la rancœur. Et cette image de l’Exode, du nomadisme fragile nous saisit et signifie quelque chose de profond.

Car la marche, c’est nos vies : la joie d’un bonheur simple partagé, mais aussi l’errance et la quête.

Et dans la solitude de nos vies, dans nos marches personnelles, dans l’espérance, mais aussi et surtout dans l’affliction et le découragement, Dieu nous accompagne.

Il nous trouve solitaires, trébuchant ou tombant, et ne dit pas : « C’est ce qui devait arriver », mais bien plutôt : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous donnerai le repos », alors il donne « la force aux fatigués et assez d’endurance à celui qui en est dépourvu ».

Le voyage de la foi est un voyage sinueux, parfois semé d’embûches.

Mais finalement, nous savons que ce voyage n’est pas vain, car en Christ, nous avons l’assurance de marcher vers la lumière, non pas seuls et angoissés, dans une quête éperdue qui serait une fuite en avant, mais confiants parce que certains de pouvoir nous appuyer sur Celui qui est présent auprès de nous en toutes circonstances.

Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

Juillet & août 2022 : culte tous les dimanches à 10h30 et sur www.envideo.lebouclier.fr

Partagez cet édito

Édito

Danielle Stocker est bien connue au Bouclier, à la fois comme paroissienne de longue date mais aussi comme prédicatrice régulière lors des cultes dominicaux.

Au terme d’un travail d’une grande rigueur et la soutenance remarquable de sa thèse à laquelle nous avions l’honneur d’assister, Danielle s’est vu décerner le grade de docteur en théologie. Elle voit son parcours universitaire se conclure de la manière la plus brillante qui soit, avec la publication de ses recherches aux éditions prestigieuses Mohr Siebeck de Tübingen, sous le titre : « La place et le rôle des femmes dans les Actes des Apôtres » (446 pages).

Elle y démontre que parallèlement à la diffusion géographique de l’Évangile, le récit de Luc que je vous invite à relire, raconte une autre « ouverture au monde » : tout d’abord celle de la reconnaissance de cette première figure de l’autre qu’est la femme dans le monde antique, puis celle de sa parole, une parole qui n’est plus parole de « bonnes femmes », mais enseignement à un certain Aquilas, un érudit juif.

Si les études concernant les femmes et leur rôle dans les Évangiles se sont multipliées depuis la fin du XXème siècle, celles portant sur les Actes des Apôtres se limitaient le plus souvent aux figures les plus marquantes telles que Sapphira, Tabitha, Lydie ou encore Priscille.

La question que pose l’auteure – et à laquelle elle répond -, est celle de la place et du rôle que jouent les femmes dans la stratégie narrative de l’auteur des Actes.

Cette question initiale impliquait de ne pas se limiter aux seules figures féminines de premier plan, mais de tenter de comprendre de quelles façons elles étaient reliées au reste du récit, et en particulier aux autres mentions de femmes.

La thèse de Danielle Stocker est donc une contribution importante à l’exégèse des Actes des Apôtres, particulièrement dans la perspective de l’Histoire des femmes dans l’Église primitive, révélant une densité narrative qui n’est pas toujours évidente au premier abord et réussissant à éviter l’écueil qu’aurait pu avoir une lecture idéologique, elle montre bien les ambiguïtés du texte qui même s’il n’est pas « féministe » au sens moderne, ouvre des portes significatives dans le contexte du Ier siècle : à travers les dyades “hommes-femmes” et la récurrence de la formule « hommes et femmes », Danielle Stocker montre que Luc, l’auteur des Actes, élabore une vision inclusive du ministère missionnaire, donnant aux femmes une place indéniable.

Son travail intéressera ainsi à la fois des théologiens (pour ses implications sur la compréhension du ministère des femmes), des exégètes (pour sa méthode narrative), et des historiens du christianisme primitif, tout en contribuant à enrichir les débats actuels concernant la place des femmes dans l’Église.

Nous t’adressons chère Danielle toutes nos félicitations pour cette publication, et t’exprimons également notre reconnaissance pour tout ce que tu apportes au Bouclier.

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.