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L’œcuménisme : de l’utopie à la maturité.

Nous vivons en ce moment la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, au cours de laquelle depuis 1908, des chrétiens de nombreuses et différentes et confessions du monde entier se réunissent pour prier pour l’unité de l’Église.
Plus que symbolique, ce temps n’est pas qu’une intention de prière : de manière concrète, nous vivrons ce dimanche le baptême de Constance de Turckheim dont les parents, comme dans de nombreuses familles de la paroisse, sont de deux confessions différentes et vivent leur foi chrétienne dans la diversité de leurs convictions.
L’unité du baptême chrétien nous relie ainsi les uns aux autres, bien au-delà de nos différences, et la présence du curé de la paroisse saint Pierre le Vieux qui a accepté mon invitation en sera un des signes concrets.
C’est un fait : l’œcuménisme vise aujourd’hui moins la réunification des Églises chrétiennes que l’aménagement pacifié de leurs relations.
Si elles sont prêtes affirmer et afficher leur motivation œcuménique, toutes les déclarations de bonnes intentions ne changent rien au fait que nous sommes entrés dans une nouvelle phase du mouvement œcuménique qui a atteint le point limite où chacun a pu s’ouvrir sans se changer lui-même.
Le dilemme pour les Églises est donc : soit renforcer son auto compréhension ecclésiale tout en entretenant les meilleures relations du monde avec les autres Églises, soit se réformer sensiblement et avancer vers un nouveau modèle ecclésiologique.
Il semble que le choix soit aujourd’hui largement assumé.
Comme l’écrivait le sociologue des religions Jean-Paul Willaime il y a déjà 20 ans : « On voit ainsi comment l’œcuménisme peut paradoxalement faire vivre les différences confessionnelles et les revivifier dans la mesure même où il entretient, par les efforts mêmes de dialogue qu’il déploie, le contentieux confessionnel des Églises qui face à la peur de perdre de leur influence ou leur particularisme, seraient prêtes à se donner le change, voire à se replier sur elles-mêmes, semblant ignorer qu’un danger bien plus grand les guette ».
Le temps semble avoir donné raison à cette analyse tant la « catholicisation » du clergé et la « protestantisation » des attitudes religieuses individuelles se sont confirmées ces dernières années.
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Nous sommes donc entrés dans une nouvelle ère du dialogue, peut-être moins idéaliste que celle qui a suivi le concile de Vatican II, et qui fait droit au consensus différencié c’est à dire la possibilité d’avancer en actant des différences de fond.
La déclaration commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Église catholique romaine signée en 1999 en est un très bel exemple en se prononçant sur un point de doctrine qui divisait : est-on sauvé par ses œuvres ou par sa foi ?
La déclaration énonce une position commune : « Nous confessons ensemble que la personne humaine est, pour son salut, entièrement dépendante de la grâce salvatrice de Dieu. »
Nous ne sommes pas ici face à un compromis rapide à partir du plus petit dénominateur commun : parce que le consensus est solide, il peut porter les différences qui apparaissent de ce fait comme des richesses et des points d’approfondissement.
Je me réjouis de vivre ce culte en présence des catéchumènes et en présence du père Uberall pour entourer Constance au moment où elle entre dans la famille du Christ.
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

• Dimanche 23 janvier à 09h00 : catéchisme adulte : « PMA, procréation médicalement assistée : parcours et témoignage » avec la pasteure Caroline Keck et Fanélie Wanert

• Dimanche 23 janvier à 10h30 : Culte œcuménique au Bouclier avec le père Etienne Uberall de la paroisse saint Pierre le Vieux. Baptême de Constance de Turckheim, avec la présence des catéchumènes.

• Étude biblique ce jeudi 27 janvier à 14h30 avec Grzegorz : « Que signifie être en Christ » pour l’apôtre Paul ?
La formule « être en Christ » apparaît chez Paul 164 fois !
Il est frappant de constater que la théologie de Paul ne s’intéresse pas au Jésus historique, à ses actes et à ses paroles, mais se concentre sur l’action de Dieu en Christ. Voyons combien d’interprétations cette expression cache.

Pour aller plus loin :

• L’œcuménisme est mort, vive l’œcuménisme !

https://www.reformes.ch/eglises/2020/01/loecumenisme-est-mort-vive-loecumenisme-oecumenisme-eglise-catholique-catholique

• Jean-Paul Willaime : L’ultramodernité sonne-telle la fin de l’œcuménisme ?
https://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2001-2-page-177.htm

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Édito

L’Avent pour réapprendre à attendre et collecte « festive » du Centre Social Protestant

Ça y est, c’est l’Avent ! Le marché de Noël de Strasbourg a débuté, les lumières sont allumées, le vin chaud fume et le marathon des cadeaux est lancé ! D’ailleurs en parlant de cadeaux : peut-être avez-vous aussi parmi vos proches des personnes auxquelles on ne sait pas trop quoi offrir car « elles ont déjà tout ». Ou peut-être êtes-vous, vous-même, cette personne qui n’attend pas Noël pour se procurer les objets dont elle a besoin.

Quand j’étais enfant, c’était plus facile de m’offrir des cadeaux car j’avais l’impression de ne rien posséder et d’avoir besoin de tout. Les catalogues de jouets de plusieurs dizaines de pages me faisaient rêver et je découpais minutieusement les objets qui m’intéressaient pour les coller dans la lettre au Père Noël. Ainsi le grand jour, sous le sapin, il y avait des années où je recevais bien ce que j’avais demandé, et puis il y en avait d’autres où ma lettre avait l’air de s’être perdue en chemin…

Pour moi, l’Avent me permet de ressentir à nouveau quelque chose de cette attente enfantine. Car dans un monde où tout va très vite et où l’on est incité à acquérir ce que l’on désire le plus rapidement possible, contrairement à toutes les denrées matérielles du monde, Dieu se fait attendre.

En effet, la période de l’Avent nous permet symboliquement de prendre conscience que finalement, même avec toutes les technologies et toutes les richesses, on ne peut jamais avoir la satisfaction de posséder Dieu. Aucune chrétienne et aucun chrétien ne peut prétendre avoir trouvé Dieu et être cette personne « qui a déjà tout ». Nous ne cessons jamais de l’attendre et de le chercher.

La période de l’Avent est à mon sens aussi un temps particulier pour les appels à solidarité car justement, quand on prend conscience de la vulnérabilité dans laquelle nous met cette attente, on entre plus facilement en résonnance avec celles et ceux qui autour de nous vivent de plus grandes difficultés encore. Parfois même, cette attente nous pousse à nous révolter : Où est Dieu quand les bombes explosent ? Où est Dieu quand des enfants dorment à la rue ? Où est Dieu quand tant de personnes ne mangent pas à leur faim ? Où est Dieu ? Cette période de l’Avent peut devenir une période de protestation pour ne pas nous résigner. Pendant ces quatre semaines rythmées par l’allumage des quatre bougies, nous affirmons chaque dimanche que nous l’attendons, nous attendons sa venue, son royaume, sa victoire.

Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi profiter de cette attente pour aider des familles accompagnées par le Centre Social Protestant de Strasbourg ! Nous aimerions mettre en place une petite collecte « festive » pour permettre à de nombreuses personnes en situation de précarité de vivre un mois de décembre un peu plus doux.
Les dons suivants seraient particulièrement utiles :

– produits festifs : petites douceurs, chocolats, biscuits de Noël, conserves raffinées, etc.
– produits alimentaires de base qui manquent souvent : huile, sucre, lait, conserves variées

Enfin, les produits d’hygiène sont aussi beaucoup demandés :

– gel douche, shampoing
– dentifrice, brosses à dents
– protections périodiques
– papier toilette

Vous pouvez venir déposer vos dons à la paroisse lors des cultes ou pendant les horaires d’ouverture du secrétariat. Tout sera redistribué directement aux familles tout au long du mois de décembre.

Merci par avance pour votre générosité. Et belle attente à toustes.

Pasteure vicaire Juliette Marchet


Brèves du Conseil Presbytéral de décembre:

Le Conseil Presbytéral (CP) vous présente un résumé de sa rencontre mensuelle sous formes de brèves ; Fabian Clavairoly entame notre réunion par une méditation d’Avent sur Zacharie 9,9-10 : habiter l’attente comme temps d’espérance ; Clémence Sauty propose un culte en mars prochain sur le thème de retrouver confiance en Dieu après un événement perturbateur ; Formation contre les violences sexuelles suivie par 5 animateurs du Bouclier avec l’association Thémis, réflexion sur un référent au sein du CP ; Concernant les faits de juillet, une enquête à été ouverte par le parquet et est en cours ; Retour sur un mois de novembre riche avec le culte du souvenir des défunts suivi d’un apéritif, le culte suivi d’un repas (60 personnes), le culte des tous petits et le partage biblique sur « Honore ton père et ta mère », l’excellente causerie du jeudi avec Jean-Michel Douiller et le joyeux culte retour du camp caté ; Le CP proposera aux paroissiens une journée portes ouvertes rue Fischart le 31 janvier pour visiter les appartements rénovés ; Paul Buret est salué pour son engagement précieux sur le chantier patrimonial ; les membres du CP se tiennent à votre disposition pour échanger davantage !

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.