Perdu, retrouvé ! Semaine du 20 juin 2021

La recherche de ce qui est perdu est au cœur de l’Évangile de Luc. Les trois paraboles du Luc 15 raconte cette démarche de chercher et de retrouver ce qui est perdu : la brebis perdue et retrouvée ; la pièce d’argent perdue et retrouvée ; le fils perdu et retrouvé
La recherche de ce qui est perdu est aussi essentielle dans l’humanité : si nous regardons notre histoire, il me semble que un des programmes essentiels de la civilisation consiste à retrouver la vie, à rendre vivable, rendre à nouveau possible la vie là où dans la nature, dans la société, la vie est considérée comme perdue. Pas seulement perdue dans le sens de égarée, lointaine, éloignée mais perdue dans le sens de abîmée, démolie, déconsidérée, abandonnée, oubliée.
Chaque fois que l’être humain veut dépasser ses ancêtres, d’abord ses ancêtres animaux, il fait en sorte de rendre possible la vie, de retrouver la vie, là où la vie semble perdue ! Nous le faisons à travers les sciences, la technique, le droit, la politique, l’éthique, l’art : rendre à la vie ce qui semble perdu, retrouver celles et ceux qui semblent perdus.
Dans ces trois paraboles, Luc nous met au cœur de ce programme, nous en rend acteur, et bien plus encore : il dit que, dans cette recherche de ce qui est perdu, nous avons un allié : Dieu lui-même !
Facilement et paisiblement je m’identifie à ce qui est perdu ! Un autre, Dieu me cherche et porte un regard favorable, je compte pour lui, sans jugement, sans condition, sans parcours de repentance. Facilement et paisiblement cela se transforme en joie, et la personne retrouvée, accueillie peut se transformer en chercheur. Facilement et paisiblement je peux m’identifier au berger, à la femme, au père.
La parabole de Noé et de la colombe qui revient avec un rameau d’olivier (Genèse 6) raconte cette recherche de ce qui est perdu : perdue au cœur des flots d’un déluge, la fragile colombe semble se perdre hors du regard et va rapporter, lors de sa deuxième tentative, une branche de cet arbre particulier : l’olivier qui est l’arbre, et par suite le symbole, de culture, d’intelligence, de bien être, de civilisation établie, de vie commune solide et heureuse.
Tout un programme de ce samedi du « culte des tout petits » à nouveau « en présence », du culte musical de dimanche matin, et des élections départementales et régionales de ce dimanche !

Pasteur Pierre Magne de la Croix

Les rendez-vous de la semaine

  • Samedi 19 juin, 16h00 : culte des tout petits sur l’olivier, « en présence » au temple du Bouclier.
    Suivi vers 17h00 d’une rencontre avec les familles de Dimanche En Fête et du repas dans le jardin du presbytère. Afin de respecter les mesures sanitaires, chaque famille apportera son propre repas, et ses boissons.
  • Dimanche 20 juin, 10h30 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr . Culte musical avec le chœur du Bouclier.
    Nous dirons « au revoir » à Marie TITZ, notre volontaire VISA international au Bouclier depuis septembre 2020.

    Le culte sera suivi d’un repas ouvert à tous dans le jardin du presbytère : afin de respecter les règles sanitaires, chacun apportera son propre repas et ses boissons.

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

  • Dimanche 20 juin : élections pour élire les 80 conseillers départementaux de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace (CeA) et les 169 conseillers régionaux de la région Grand Est.
  • Jeudi 23 juin, 20h00 : veillée œcuménique de l’ ACAT , Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ;
  • Week-end de paroisse à La Bresse 2 à 4 jours autour du week-end des 26 & 27 juin . Toutes les informations en suivant ce lien : http://www.lebouclier.fr/spip.php?article1731

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Édito

Vere Papa mortuus est

En devenant en 2013 le premier pape issu des Amériques et le premier jésuite à occuper cette fonction, François, né Jorge Mario Bergoglio incarnait de par sa seule élection un tournant majeur, en particulier au regard du pontificat de son prédécesseur Benoit XVI qui fut marqué du sceau de la rigueur dogmatique et du conservatisme théologique. Il convient ainsi, à la veille de ses obsèques, de noter que son mandat porte de part en part une volonté de réforme inspirée non seulement par une attention particulière aux plus démunis, mais aussi par un intérêt renouvelé pour le dialogue œcuménique.

Dès ses premiers pas, François se donna donc pour mission d’incarner un Église plus humble et plus proche des gens, en prônant la simplicité et la compassion. Au-delà des symboles, comme celui de délaisser les appartements pontificaux du palais apostolique pour une modeste chambre à la résidence Sainte-Marthe, le 266ème souverain pontife a ainsi tenté plusieurs initiatives pour aider les migrants, dénonçant sans relâche les politiques d’exclusion au nom du Christ. Dans les faits, François a toujours privilégié une présence auprès des plus humbles comme lors de son voyage à Lesbos en 2016, où il a rencontré des réfugiés, et il déclinera l’invitation de l’Élysée et du Diocèse de Paris lors de la réouverture de la Cathédrale Notre Dame, privilégiant des destinations moins évidentes comme l’Irak, la République Centrafricaine ou encore la Mongolie au nom de ses idéaux.

Sur le plan doctrinal, l’encyclique Laudato si publiée en 2015 est reconnue de manière unanime comme un texte majeur, et place officiellement l’écologie au cœur des préoccupations chrétiennes (dans les faits, les sondages montrent que près des deux tiers des catholiques en France ne savent pas ce qu’est ce texte).

En théologie protestante, le temps des obsèques ne rime cependant pas avec hagiographie. Il convient également de pointer les limites d’un pontificat marqué par l’ampleur inédite des affaires de pédophilie et de violences institutionnelles à travers le monde entier. Une ampleur dont nous ne mesurons pas encore complètement la gravité. En France, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (CIASE) présidée par Jean-Marc Sauvé rendit un rapport accablant en 2021 : 216 000 personnes aujourd’hui majeures auraient été agressées par un clerc alors qu’elles étaient mineures entre 1950 et 2020. Et alors même que le président de la Conférence des évêques de France révélait en 2022 que 11 évêques étaient mis en cause par les autorités judiciaires ou ecclésiales pour des faits de violences sexuelles, le pape François ne digérera jamais l’utilisation du terme « systémique » auquel conclut pourtant le rapport : malgré des velléités affichées et des paroles de contrition répétées ad nauseam, les faits marquants attendus quant à eux, après les paroles, ne suivront pas (le président de la CIASE ne sera d’ailleurs jamais reçu au Vatican).

Entre le 15ème et le 20ème jour après la mort du pape comme le veut la règle, soit entre le 6 et le 10 mai prochains, 135 cardinaux électeurs devront se réunir dans la chapelle Sixtine pour élire parmi eux le nouveau souverain pontife en votant quatre fois par jour jusqu’à ce qu’un d’entre eux réunisse au moins deux tiers des suffrages. Outre la question des scandales sexuels à répétition, de la crise des vocations et de l’effondrement massif de la pratique cultuelle en occident, le nouveau pape héritera de facto de chantiers énormes ouverts par son prédécesseur mais largement laissés en suspens, comme la place des laïques, ou celle des femmes dans l’Église.

Quel qu’il soit, ce successeur devra choisir de s’inscrire soit dans la ligne des prises de positions de François, souvent courageuses, soit dans celle de ses actes, finalement assez décevants.

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.