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Semaine du 6 août 2021

Qu’elles aient lieu en Chine, en Inde, ou en France, les inondations sont un des phénomènes climatiques inquiétants de cet été, responsables d’innombrables victimes à travers le monde, jusque sous nos yeux incrédules, comme chez nos voisins allemands et belges que nous avons portés dans nos prières ces derniers jours.
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D’innombrables scientifiques estiment aujourd’hui que le risque d’inondation a drastiquement augmenté dans certaines régions à cause du dérèglement climatique. Entre les Vosges et le Rhin, l’Alsace est particulièrement concernée. Mais dans certaines zones rurales, les élus rechignent toujours à mettre en place des mesures de prévention.
Je ne fais pas partie des pasteurs qui cherchent par tous les moyens à relier les événements du quotidien à l’action de Dieu dans nos vies, mais je cherche en revanche à trouver dans les récits de la Bible des chemins de sens.
Devant ces déluges à répétition, on peut sourire à l’idée d’un parallèle avec l’histoire finalement assez peu étudiée de Noé que l’on trouve au chapitre 6 de la Genèse.
Passé l’aspect enfantin qu’évoque le souvenir de l’arche de Noé, l’idée première à la lecture de ce récit est que le déluge intervient comme une punition divine :
« Mais aux yeux de Dieu, l’humanité était corrompue : partout ce n’était que violence. Quand il regardait la terre, il constatait que tous les êtres humains étaient corrompus. Il dit alors à Noé : « J’ai décidé d’en finir avec tous les humains. Par leur faute, le monde est en effet rempli de violence ; je vais les supprimer de la terre. »
Un raisonnement qui questionne à la fois la conception que nous avons de Dieu mais aussi notre rapport à la faute.
Mais plus que l’idée de jugement qui semble aujourd’hui bien inaudible à nos oreilles émancipées de toute notion de transcendance – et que je ne saurais développer en quelques lignes-, je retiens celle de causalité : le fait que nos actions ont des conséquences.
C’est peut-être cela la vraie leçon de l’Histoire de Noé, que nous apprenons aujourd’hui à nos dépens après nous être moqués de ceux dont les actes sont dictés par la peur d’un châtiment divin : le fait que les humains commettent irrémédiablement l’erreur de minimiser leur responsabilité dans ce monde.
Quand les élus – parfois encouragés en ce sens par leurs électeurs-, refusent d’installer des zones naturelles inondables parce qu’ils sont obnubilés par le développement économique et la manne que représentent les terrains constructibles au détriment des cours d’eau, ils favorisent les crues ingérables.
Dieu alors, n’a pas besoin d’être invoqué pour expliquer l’ampleur du drame tant les conséquences de la bêtise humaine sont évidentes.

Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

Les cultes de l’été sont le dimanche à 18h00, suivi d’un repas où chacun apportera son propre dîner.

  • Dimanche 8 août à 18h00 : culte « en présence » suivi du repas dans le jardin du presbytère si la météo le permet; afin de respecter les mesures sanitaires, chacun apportera son propre repas.
  • Mardi 10 août : Départ pour le camp Jura !
  • Jeudi 12 août à 17h00 : culte aux Jardins d’Alsace

Pour aller plus loin

https://www.reforme.net/actualite/2021/08/01/luepal-sengage-dans-levangelisation/

Partages bibliques 2021-2022

Quel serait selon vous le meilleur créneau pour les partages bibliques du Bouclier qui ont lieu d’habitude le dimanche entre 19h00 et 22h00 et pour quelles raisons ? Nous vous invitons à remplir ce formulaire :
>https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfDW4Hervsa3mjGYFc-key3YNVqFwbhdc_kuIBaR2CXezSDgQ/viewform?vc=0&c=0&w=1&flr=0 ]

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Édito

Après l’austérité de Rosh Hashana et de Yom Kippour, le une autre fête apparait dans le calendrier biblique et tombe en ce mois d’octobre, plus joyeuse : dans le livre du Lévitique au chapitre 23 : « Le Seigneur dit à Moïse : « Communique ceci aux Israélites : à partir du quinzième jour du septième mois, on célébrera pendant une semaine la fête des Tentes en mon honneur ».

Comme les Hébreux au moment de la sortie d’Égypte, nos amis juifs ont quitté toute cette semaine la solidité de la maison pour une tente : une soucca en hébreu, à l’origine du nom de la fête de Souccot.

Couverte par des branchages qui doivent laisser passer la lumière du jour et celle des étoiles, cette tente que vous avez peut-être aperçue ces derniers jours en vous promenant dans Strasbourg est construite sur la terrasse de l’appartement, dans la cour ou le jardin de la maison. Son toit, la partie la plus importante de la soucca, replace les croyants sous la seule protection de Dieu, et le caractère agricole des réjouissances qui accompagnaient la fin de la récolte d’automne (Ex. 23,16) se retrouve dans les fruits qui décorent la cabane, dont la construction par chaque famille est un moment de joie. Après le pardon de Kippour et l’engrangement des récoltes, le fidèle se réjouit devant l’Éternel de tous ses bienfaits

Vous l’avez compris, la cabane, la tente, est un symbole de fragilité mais aussi de la protection de Dieu, qui accompagne, et qui donne ce dont l’homme a besoin.

Il y a des consignes très claires pour sa construction : il faut qu’on puisse voir les étoiles à travers le toit, deux murs pleins, et le commencement d’un troisième qui selon les commentaires dessine ainsi un bras qui enlace et qui est interprété comme une manifestation de la tendresse divine.

C’est que davantage que la demeure permanente, la soucca est ouverte ! Elle possède des murs mais pas de porte d’entrée, afin de pouvoir accueillir les membres de la communauté, la famille, les amis, juifs et non-juifs.

Une des richesses du judaïsme tient à sa façon de ritualiser les grands points de la foi. Les juifs ne font pas que méditer sur la précarité de la vie et la présence bienfaisante de Dieu, ils l’interprètent, le vivent de manière incarnée en faisant l’expérience de la cabane.

Cela nous rappelle qu’en français, c’est le même mot qui évoque à la fois notre perception des choses, la manière dont nous en prenons conscience, et leur signification : c’est ce que nous percevons avec nos sens qui fait sens pour nous.

La fête de Souccot est un rite au sens le plus noble du terme, une façon de donner du sens à un événement à l’aide d’un support matériel, à habiter ce qu’il croit au sens premier du terme.

Dans le protestantisme on se méfie du rite qui est toujours soupçonné de devenir un geste sans contenu, et donc une superstition. On peut cependant se demander si la méfiance vis-à-vis du rite n’est pas une des causes de la difficulté des protestants à transmettre leur foi à leurs enfants…

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.