Une première pastorale nationale

Réunir les tous les pasteurs réformés et luthériens du pays était une première. D’habitude, les ministres de l’Église  protestante unie de France (EPUdF) et ceux de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) ont leurs rencontres respectives.

Au-delà de l’aspect convivial mis en avant, et dont il faut mesurer l’importance devant la nécessité pour les pasteurs de pouvoir partager la réalité de leurs ministères dans leur diversité, au-delà de la visibilité du protestantisme que cela permet d’offrir aux pouvoirs publics représentés par le premier adjoint au Maire de Strasbourg, au-delà du lien œcuménique naissant avec Monseigneur Delannoy, le nouvel archevêque de Strasbourg, ce que je retiens de cette journée est l’intervention d’Esther Duflo, prix Nobel d’économie.

Esther Duflo, prix Nobel d’économie et protestante

Sa présence même dit quelque chose de la théologie protestante qui depuis son origine veut maintenir et favoriser le lien entre l’Église et l’université, rappelant l’importance de la formation intellectuelle et de la réflexion tout au long de la vie. L’Église comme école était un thème cher à Jean Calvin, y compris, et en particulier pour les pasteurs qui doivent se former tout au long de leur vie.

Sa présence dit également la volonté de l’Église de s’ouvrir encore et toujours sur le monde et ses réalités, refusant de cloisonner d’un côté ce qui serait de l’ordre du spirituel et de l’autre le temporel, tels des clercs qui resteraient dans l’entre-soi face aux laïcs.

Enfin, sur le fond, le sujet de l’abondance des uns par rapport au manque des autres, abordé par Esther Duflo, dont le titre officiel est professeur de lutte contre la pauvreté et d’économie du développement au département d’Économie du Massachusetts Institute of Technology (MIT), dit combien le protestantisme souhaite vivre une spiritualité qui soit fondée sur la réalité de nos vies, basée sur l’engagement concret ici et maintenant, et non sur un au-delà hypothétique.

C’est ainsi que je perçois mon ministère de pasteur en paroisse, en lien avec des réalités diverses : de la micro-économie au service d’une cause qui nous dépasse, la possibilité de lieux d’engagements qui porteront des fruits parfois bien après que nous ne puissions les voir, et l’espérance que la transmission se fait même quand à vues humaines, on pourrait en douter.

Pasteur Fabian Clavairoly

 

A noter :

  • Dimanche 02 juin à 10h30 : Culte
  • Dimanche 02 juin à 15h00 : Concert des jeunes musiciens
  • Dimanche 09 juin à 10h30 : Culte cantate : le chœur et l’ensemble instrumental du Bouclier interpréteront la cantate pour le second jour de Pâques de Jean-Sébastien Bach Bleib bei uns – BWV 6.
  • Vendredi 21 juin à partir de 18h00 : Fête de la Musique dans la cour du Bouclier
  • Du 28 juin au 1er juillet : Randonnées à La Bresse (Inscriptions possibles dès maintenant )

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Édito

Le meilleur moment c’est maintenant

Il y a deux semaines, j’ai été invitée à participer à la rencontre du groupe « Justice de Genre » des Églises luthériennes d’Europe de l’Ouest à Utrecht (Pays-Bas). En plus de découvrir la beauté des villes néerlandaises, leurs spécialités culinaires et leurs spécificités ecclésiales, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec d’autres théologiennes protestantes de l’importance d’annoncer l’espérance dans un monde en tension.

Une phrase dite pendant notre rencontre m’a particulièrement marqué : « Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui… ».

Alors que la sécularisation va bon train et qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour nos activités et des pasteur.es pour nos paroisses, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à servir le Seigneur et notre prochain. Alors que nous vivons dans un monde particulièrement violent et sur une planète qui souffre de notre indifférence, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à être des messagers et messagères d’espérance.

Je ne sais pas pour vous, mais il m’est souvent difficile de réussir à vivre dans le moment présent. Dès que j’ai fini une tâche, je me projette déjà dans la suivante : je pense à mon prochain culte, ma prochaine séance de catéchisme, mes prochaines vacances, ma prochaine année. Et maintenant que j’ai de supers outils pour travailler de plus en plus vite, notamment les IA, et un téléphone toujours dans la main, je n’ai jamais été aussi rapide. Je suis une personne performante et efficace… Mais à quel prix, puisque les TO-DO List m’empêchent de penser. J’ai besoin de me souvenir que je dois vivre ma vie maintenant et pas plus tard. J’ai besoin de reprendre mon souffle. J’ai besoin de sortir ma tête de mon ordinateur et de lever les yeux vers ce qui m’entoure et Celui qui m’accompagne.

Comment incarner l’espérance que je fonde dans le Dieu de vie, tant en paroles qu’en actes, si je crois que ce qui est attendu de moi est toujours de me projeter dans l’à-venir ?

Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui et il n’y a pas de meilleur moment pour vivre que le présent qui nous est donné.

Même dans les moments plus difficiles, ma foi en un Dieu d’amour m’offre réconfort et confiance. L’Esprit me donne le Souffle qui me sort de mon apnée et je respire enfin : oui j’en suis sûre, malgré l’installation des idées totalitaires dans notre pays, les injustices répétées commises contre les femmes et les minorités, la destruction de l’environnement, Dieu nous donnera justice et paix.

Et c’est cette espérance future qui me permet de ne pas croire que tout cela n’a aucun sens ou que l’Église est destinée à disparaître. Le meilleur moment pour vivre, c’est maintenant. Le meilleur moment pour faire vivre l’Église, c’est maintenant. Le meilleur moment pour se tourner vers les autres, c’est maintenant.

Alors belle fin de mois de novembre à toustes ! Que vos derniers jours avant l’Avent soient beaux à vivre dans leur présent.

Pasteure vicaire Juliette Marchet

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.