Billets d’humeur

Toussaint, Gloire pour Dieu

Qui peut nier que nous devions honneur, révérence, amitié, imitation
à ce que tel homme, telle femme, aient d’une manière unique fait signe au monde entier,
car il y a des saint qui « sont à tout le monde » pourrions-nous dire.

Arrêtons-nous un peu et prenons place parmi eux.
Nommons ceux qui nous sont les plus chers,
ceux dont la vie exerce une sorte d’attraction sur nos vies.
Chacun a les siens.
Les Saints de Dieu, obscurs ou éclatants bouleversent le monde,
le travaillent comme on travaille une terre afin qu’elle porte fruit.
Transparente beauté des Saints : Dieu, immergé en eux, se lit en transparence.

Sœur Myriam, Diaconesse de Reuilly

Béatitudes…

Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes,
ils n’ont pas fini de s’amuser

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière,
il leur sera épargné bien des tracas

Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d’excuses,
ils deviendront sages

Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter,
ils en apprendront des choses nouvelles

Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre trop au sérieux,
ils seront appréciés de leur entourage

Bienheureux ceux qui son attentifs à l’appel des autres, sans toutefois se sentir indispensables,
ils seront semeur de joie

Bienheureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses,
vous irez loin dans la vie

Bienheureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace,
votre route sera ensoleillée

Bienheureux si vous êtes capable de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d’autrui, même si les apparences sont contraires,
vous passerez pour des naïfs, mais l’amour est parfois à ce prix

Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser,
ils éviteront bien des bêtises

Bienheureux, vous qui savez reconnaître le Seigneur en toutes celles et tous ceux que vous rencontrez,
vous avez trouvé la lumière vraie et la véritable sagesse

Donne-moi de prendre ma part

Seigneur donne-moi de prendre ma part, d’habiter l’identité que tu me donnes
d’exploiter les charismes que ton regard déploie ne moi
d’être présent là où tu me places.

Seigneur donne-moi d’être ce que tu espères de moi.
Seigneur donne-moi de prendre toute ma part
de ne pas me réfugier derrière mon sentiment d’insuffisance
de ne pas brandir en prétexte ma petitesse pour me dérober à mes devoirs.

Seigneur donne-moi d’oser ce que tu attends de moi.
Seigneur donne-moi de prendre seulement ma part
de ne pas présumer de mes forces
de ne pas ombrager l’espace dont les autres ont besoin pour grandir
de m’ouvrir à l’altérité dans le respect de mes limites.

Seigneur donne-moi de naître à ce que je suis pour toi.

Marion Muller-Colard, théologienne

Je célèbre tes oeuvres

Seigneur,
tu as voulu la profusion de la couleur.
La symphonie de ton amour résonne
dans le rouge du coquelicot,
le bleu du ciel de Provence,
le noir de l’orage,
le violet de la lavande
et l’or du soleil.
Et l’homme porte ces couleurs que tu lui as donné.

Seigneur
tu as créé la nourriture bonne,
et le fumet de la cuisine, le thym,
la cannelle, la muscade.
Je célèbre tes œuvres.

De moi-même je veux venir

De moi-même je veux venir vers toi, donner ma vie
non pour la perdre mais pour l’amplifier
Répondre à ta voix non pour obéir
mais par désir de me laisser connaître par toi

De moi-même je veux venir à toi et m’incliner
m’incliner devant ta grandeur qui n’abaisse jamais
m’incliner comme on s’élève vers un sommet joyeux
qui se rend accessible et se laisser aborder

De moi-même, mon Dieu, libéré du confort d’une loi immuable
et d’une conscience éteinte je veux porter ma voix
au concert du monde sous ton orchestration
pour vibrer dans la joie d’un amour réciproque.

Marion Muller-Colard, théologienne

Dire oui

Mon Dieu,

Dire oui,
pour quitter les sentiers battus
de la facilité

Dire oui,
pour vivre ton projet,
et le réaliser

Dire oui,
pour aller à la rencontre des autres
et te rencontrer toi.

Dire oui,
pour sortir de chez moi
et me rendre disponible.

Dire oui à ton Evangile
et travailler avec toi
pour que chacun reçoive sa part.

Seigneur, je dis oui !

Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.